À quel moment est-on alcoolique?
D’abord, on peut s’interroger sur la nécessité de vouloir se donner cette étiquette. Nous pensons qu’à partir du moment où la personne ressent un malaise en lien avec l’alcool, il est nécessaire qu’elle consulte des services spécialisés. Pour accéder aux services de la clinique par exemple, vous n’avez pas besoin d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’usage de substance ni de consommer plus que X verres par jour.
Ensuite, il faut savoir que le terme “alcoolique” n’est plus utilisé par les spécialistes de la dépendance, on parle plutôt d’une personne avec une dépendance à l’alcool, ce qui est beaucoup plus respectueux.
Pour répondre à cette question, il y a la présence de caractéristiques propres à la dépendance qui peut nous permettre de répondre à cette question. Il y a aussi les dommages liés à cette consommation qui indiquent le niveau de gravité.
À partir du moment où vous devez faire face à des conséquences négatives liées à cette consommation (ex : problème au travail, conflits familiaux ou de couple, problème de santé physique et mentale, difficultés financières, etc.), cela signifie que vous devriez consulter avant que ce problème ne s’aggrave.
L’alcool peut devenir une addiction quelque soit la fréquence ou la quantité.
Bien souvent, les personnes ont en tête qu’une personne souffrant d’alcoolisme boit du matin au soir et qu’elle a tout perdu.
La réalité est toute autre.
Il y a de nombreuses personnes qui sont dépendantes à l’alcool et qui continuent de travailler, qui ne consomment pas avant 18h, ni tous les jours.
Quels sont les signes d’une addiction à l’alcool?
Voici quelques signes qui indiquent que la consommation d’alcool devient problématique. Peut-être que vous n’observez pas tous ces signes dans votre vie, mais il est important de prévenir l’aggravation, de s’interroger sur la quantité consommée ainsi que sur les impacts de la consommation dans votre quotidien.
- Vous ressentez des pulsions ou envies irrésistibles (cravings) de boire de l’alcool et avez du mal à vous arrêter
- L’envie de boire est plus importante que celle de faire autre chose (sortir, voir des amis, manger, etc.)
- Vous ressentez que l’alcool est nécessaire à votre bonne humeur
- Lorsque vous ne buvez pas, vous ressentez un vide, une anxiété
- Vous expérimentez des variations importantes d’humeur, par exemple : euphorie, anxiété, dépression, délire, mensonges…
- L’impact de votre consommation ou de votre absence de consommation se répercute sur votre appétit et votre sommeil
- Vous avez du mal à vous concentrer, ou vous avez des pertes de mémoire régulières
- Il vous arrive de ressentir de la culpabilité après avoir bu
- Votre consommation a augmenté au fil du temps ou elle dépasse les limites que vous vous fixez
- La consommation d’alcool a un impact sur votre santé et/ou sur votre vie professionnelle, sociale et relationnelle, physique et/ou mentale, financière ou autre
Être alcoolique versus vivre un enjeu d’alcoolisme?
Vous n’êtes pas alcoolique. Vous êtes bien plus que ça : une personne avec ses passions, ses intérêts, son caractère, sa personnalité unique, ses rôles, etc.
En ce moment, vous êtes peut-être au prise avec une addiction à l’alcool mais il existe des solutions.
La différence de vocabulaire est importante, car il convient de se rappeler qu’on n’est pas UN DIAGNOSTIC (on n’est donc pas alcoolique, mais cela fait partie de nous à ce moment précis).
On vous invite à partir à la recherche des côtés de vous un peu plus effacés ou délaissés et d’identifier tout ce qui fait partie de vous, de votre expérience, de votre richesse, de vos forces et passions!
Pourquoi devient-on dépendant à l’alcool?
La réponse à cette question n’est pas simple et varie d’une personne à l’autre. Voici quelques facteurs qui peuvent influencer le développement d’une dépendance :
- La personnalité
- L’histoire de vie et familiale
- Les relations
- L’isolement
- La santé mentale (ex : dépression, anxiété)
L’alcool, tout comme les autres substances ou comportements addictifs, apporte un certain apaisement à court terme. La personne souhaite alors retrouver cette sensation que son cerveau a perçue comme étant agréable. Elle consomme souvent de plus en plus car la tolérance augmente.
Petit à petit, la dépendance à l’alcool s’installe. Au début, la personne est souvent dans le déni puis elle identifie tous les dommages liés à cette consommation et prend conscience que son rapport à l’alcool est malsain et que quelque chose doit changer.
Comment faire pour me débarrasser de l’addiction à l’alcool?
Lire cet article est déjà un grand pas car cela signifie que vous vous questionnez sur votre consommation.
L’alcool peut avoir de nombreux impacts sur la santé physique (foie, appareil digestif, maladies cardio-vasculaires), sur la santé mentale (dépression, anxiété, etc.), ainsi que sur la santé financière et relationnelle.
Alors, la première étape est de prendre conscience de ces impacts et de vos déclencheurs, c’est à dire les moments qui déclenchent les envies de consommer.
Voici quelques questions que vous pouvez vous poser et auxquelles vous pouvez prendre le temps de répondre dans un cahier :
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- Quelles sont les conséquences de la consommation d’alcool sur ma santé physique?
- Quels sont les impacts sur ma santé mentale?
- Quelle est l’incidence sur mon entourage? Sur mes relations et mes comportements avec mes proches?
- Est-ce que je sens que l’alcool prend trop de place dans ma vie?
- Est-ce qu’il m’empêche de bien dormir, de bien manger, d’avoir une bonne hygiène de vie?
- Ma consommation d’alcool a-t-elle des impacts sur ma vie professionnelle ou financière?
- Lorsque je ne consomme pas, est-ce que je ressens des symptômes physiques de manque (sueurs, agitation, irritabilité, tremblements, nausées, rythme cardiaque élevé, etc.)?
- Est-ce que je me sens vide ou anxieux.se à l’idée de ne pas boire pendant une longue période?
- Est-ce que je bois plus que ce que j’aimerais?
- Est ce qu’il y a des situations ou des émotions qui m’amènent à vouloir consommer?
À la lumière de vos réponses, n’hésitez pas à demander de l’aide spécialisée. Cela peut paraître comme un grand pas à franchir, mais sachez que vous n’êtes pas seul.e à vivre avec des enjeux reliés à l’alcool.
À qui demander de l’aide?
Plusieurs personnes ou professionnes peuvent vous accueillir et vous aider dans votre rétablissement :
- Des personnes de votre entourage qui vous font du bien et qui vous tirent vers le haut
- Un.e professionnel de la relation d’aide spécialisé en dépendance, un.e psychologue ou encore une travailleuse sociale de notre équipe.
- L’hypnose, la cohérence cardiaque ou encore la naturopathie sont des options qui ont fait leurs preuves comme approches complémentaires dans la prise en charge des dépendances.
- Le programme thérapeutique en dépendance de SynergiLibre permet de bénéficier d’un accompagnement intensif, complet et pluridisciplinaire.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour vous faire accompagner ou pour discuter de votre situation particulière.