Témoignage: En passant du plaisir, à l’automédication … Le cannabis m’a accompagné dans ma vie jusqu’au jour où j’ai décidé de prendre soin de moi autrement.

J’ai commencé à fumer des joints dès le lycée, c’était toujours avec des ami.e.s, c’était généralement lors de fêtes, on achetait de quoi consommer en groupe. Ça ne me venait pas à l’idée de fumer seule. 

C’est en arrivant à la faculté, dans une ville nouvelle que j’ai acheté seule pour la première fois ; j’ai fumé seule, pour la première fois, dans ma chambre étudiante. De nature angoissée, je m’en servais pour me détendre. Fumer quotidiennement est venu petit à petit.

J’ai fumé quotidiennement pendant plus de 10 ans, je ne voyais pas ça comme un comportement addictif mais plutôt comme une habitude, une habitude qui me servait à me sentir mieux, physiquement et mentalement. Sans ça, je ne savais pas comment agir, comment me sentir bien, comment me sentir moi.

C’est en sentant ma santé se dégrader que j’ai réalisé que cette habitude avait des conséquences. Non seulement des conséquences pour moi mais aussi des conséquences pour mon entourage. J’avais l’impression de ne pas respecter mon corps, de ne pas respecter mes proches. Cette habitude prenait trop de place, finissait par entraver mon bien-être. 

J’avais la volonté d’arrêter mais c’est extrêmement difficile de se départir de ses comportements addictifs surtout quand on y succombe depuis tant d’années. J’y pensais chaque jour et je me dévalorisais quand je finissais par y avoir recours. Jusqu’au jour où ça a vraiment pris trop de place dans ma vie et dans celle de mon entourage. Avoir la volonté d’arrêter est la première étape mais il me semble primordial d’être entouré.e et accompagné.e.

Aujourd’hui, je ne dirais pas que je m’en suis sortie, c’est un travail du quotidien. Chaque jour, je décide de ne plus succomber. Si l’envie est trop forte, si c’est trop difficile, j’ai mes exercices que j’ai mis en place avec les thérapeutes de Synergilibre, et je sais que je pourrai compter sur elles. 

Avec toute ma gratitude,

Lucie