LA DÉPENDANCE AFFECTIVE

La dépendance affective n’est pas officiellement reconnue comme un trouble de la personnalité dans les classifications diagnostiques du DSM-5. Elle partage cependant certaines caractéristiques avec le trouble de la personnalité dépendante.

La dépendance affective se manifeste lorsque l’estime de soi d’une personne repose principalement, voire exclusivement, sur le regard ou l’approbation des autres. Une personne dépendante affective en vient à exister uniquement à travers ses relations, cherchant constamment validation et réassurance.

Il s’agit d’une véritable addiction à la relation et à l’autre auprès duquel la personne dépendante va chercher à combler un manque affectif.

Cela peut se retrouver dans tous les types de relations, qu’elles soient amoureuses, amicales ou même familiales, et peut entraîner des comportements envahissants, un besoin constant de validation et une peur de l’abandon paralysant.

La codépendance se distingue de la dépendance affective.

En effet, la codépendance pousse une personne à se définir par son rôle de soutien ou de “sauveur” auprès de quelqu’un d’autre. La personne codépendante se consacre de manière excessive aux besoins de l’autre, au point de négliger ses propres priorités et son bien-être. 

La personne codépendante peut se sentir responsable des pensées, émotions et comportements de ceux qui l’entourent et chercher à résoudre les problèmes des autres. Bien que cela puisse lui engendrer de la colère, de la frustration, elle continue d’alimenter ce cycle qui vient aussi combler un certain manque d’estime personnelle et lui procure un sentiment de valorisation. La personne, voulant bien faire, se sacrifie pour l’autre sans que cela lui ait été demandé. Or, ce comportement peut s’avérer dommageable, notamment dans le cas où l’autre personne soit dépendante à des substances, et risque de se sentir infantilisée. En atténuant les conséquences négatives de la dépendance, la codépendance peut aussi entretenir le problème en empêchant l’individu d’assumer pleinement ses responsabilités. 

La dépendance affective peut évoluer vers la codépendance et inversement. 

La dépendance émotionnelle trouve souvent ses origines dans l’enfance, lorsque des besoins affectifs n’ont pas été pleinement comblés. Cela peut-être liée à un environnement familial dysfonctionnel, où l’enfant n’a pas bénéficié d’un cadre sécurisant, mais peut également être provoquée par un traumatisme, comme de l’intimidation à l’école.

À l’âge adulte, ce manque d’affection ressenti demeure, entraînant un manque de confiance en soi et une peur constante de l’abandon. En couple, par exemple, une personne dépendante affective peut redouter en permanence que son partenaire cesse de l’aimer ou décide de la quitter, ce qui alimente des angoisses envahissantes.

Inconsciemment, la personne sujette à cette forme d’addiction reproduit des schémas relationnels insatisfaisants de son enfance, ce qui l’amène souvent à revivre des relations douloureuses. Bien qu’elle ressente de la frustration et de la souffrance dans sa relation car ses besoins affectifs restent insatisfaits, elle a du mal à rompre et à se détacher de son partenaire ou de certaines personnes de son entourage.

Retrouver son autonomie affective commence avant tout par la prise de conscience du problème et par la volonté d’y remédier. Dans cette démarche, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un thérapeute professionnel, qu’il s’agisse d’un psychologue, un hypnothérapeute ou un thérapeute en relation d’aide. Ce spécialiste vous aidera à prendre du recul sur votre situation, à explorer les causes profondes de votre dépendance et vous fournira des outils concrets pour développer des relations plus équilibrées.

Notre thérapeute Andréanne Hatin, thérapeute diplômée de l’école de l’autonomie affective de Montréal, propose un accompagnement personnalisé pour retrouver plus d’autonomie affective. Sa méthode très pratico-pratique et progressive vous aide à faire preuve de plus de maturité émotionnelle, à transformer vos croyances limitantes, à construire des relations plus saines et à vous détacher des commentaires et comportements des autres. L’objectif : que votre bonheur ne dépende plus de vos suppositions ni de l’extérieur sur lequel vous n’avez aucun contrôle.

En parallèle de ce travail thérapeutique, vous pouvez également mettre en place de nouvelles habitudes pour soutenir votre cheminement vers l’autonomie affective :

• Pratiquer régulièrement des activités épanouissantes comme le sport, l’art ou la musique. Ces activités renforcent non seulement l’autonomie mais développent aussi un sentiment de fierté personnelle.
• Cultiver des relations saines en (re)prenant contact avec des personnes bienveillantes et qui vous apprécient pour qui vous êtes.
• Développer l’affirmation de soi en osant dire non et en observant comment cette nouvelle attitude impacte positivement votre bien-être.
• Renforcer la confiance en soi en pratiquant des exercices quotidiens, comme noter trois fiertés par jour dans un journal.
• Se reconnecter à soi-même à travers des pratiques de bien-être comme le yoga, la méditation ou des exercices de respiration, pour mieux écouter ses besoins et ses émotions.

Nos conseils pour vous libérer de la dépendance affective : lisez notre article.